quinta-feira, 22 de fevereiro de 2007

Abd Al Malik




Moi, moi quand j'étais petit, j'avais mal.
C'était l'état de mon esprit, je suis né malade.
Sur l'échelle de Richter d'la misère, malade ça vaut bien 6,
Quelques degrés en-d'ssous d'là où c'est gradué « fou ».

Refrain
Les autres, les autres c'est pas moi c'est les autres,
Les autres …

J'étais voleur et avant d'aller voler je priais.
Je demandais à Dieu de n'pas m'faire attraper.
J'lui demandais qu'la pêche soit bonne,
Qu'à la fin d'la journée le liquide déborde de mes poches.
Bien souvent j'ai failli m'noyer, j'ai été à sec, aussi, souvent …
Quand j'croisais papa l'matin aller travailler avec sa 102 bleu
En rentrant l'matin d'soirée j'me disais « c'est un bonhomme mon vieux ! ».
Ensuite j'me faufilais dans mes couvertures et j'dormais toute la journée,
Le style vampire : dormir la journée et roder une fois l'soleil couché.
L'genre d'prédateur à l'envers, le genre qui à la vue d'un poulet meurt de peur.
Je n'me suis jamais fait prendre et si …
Et si j'avais été pris, aux keufs j'aurais dit …

Refrain
Les autres, les autres c'est pas moi c'est les autres,
Les autres …

J'étais beau parleur et j'souriais aux filles en jean avec des grosses ceintures.
Celles qu'aiment bien l'odeur que dégagent les gars qu'ont la réputation d'être des ordures.
Le genre à jurer sur la vie d'sa mère dès qu'il ouvre la bouche,
Rêve de BMW pour asseoir à la place du mort celles qui couchent.
Dans mon monde un mec comme moi c'est l'top,
J'aurais été une fille, on m'aurait traité d'sale …
Quand j'croisais ma sœur avec ses copines dans l'quartier,
Moi qu'allais en soirée, j'lui disais « rentre à la baraque, va faire à bouffer ! »
Ensuite j'allais rejoindre mes copines, celles qui m'faisaient bien délirer,
Celles qui comme moi avaient un père, une mère, p't-être bien des frères et sœurs,
qui sait … Mais moi, du genre beau parleur à l'endroit sans foi ni loi
Mais c'était pas moi l'chien, mais …

Refrain
Les autres, les autres c'est pas moi c'est les autres,
Les autres …

Et puis du jour au lendemain j'ai viré prêcheur.
Promettant des flammes aux pêcheurs et des femmes aux bons adorateurs,
Comme si Dieu avait b'soin d'ça pour mériter qu'on l'aime.
Mais moi pour que les autres m'aiment, moi j'en ai dit des choses pas belles.
Et j'en ai acceptées aussi, on m'a dit « t'es noir !
Tu veux t'marier avec elle mais t'es noir ! »
Les autres i' disaient comme ça qu'elle était trop bien pour moi.
Donc moi, j'faisais d'la peine à voir, moi.
Moi j'continuais ma parodie, mon escroquerie spirituelle
Sauf que … j'me carottais moi-même.
J'étais dev'nu un mensonge sur patte qui saoule grave
Et qui sait même pas c'qu'i' dit,
Qui voit même pas qu'c'est un malade et qui dit comme ça … tout l'temps i' dit …

Refrain
Les autres, les autres c'est pas moi c'est les autres,
Les autres …

Et je vous dit Monsieur, je vous dit Monsieur
Quand je pense à tout ça, Monsieur, je pleure, je pleure.

Les Autres, de Abd Al Malik
Foto de Bernard Benant

3 comentários:

Anônimo disse...

Eu nada sei de francês. Que pena...

Anônimo disse...

Esqueci de assinar.
Tia Bia.

Juan Trasmonte disse...

Bia, Abd Al Malik é um cantor e compositor de hip hop, francês da origem congolês (se diz assim?).
Quando adolescente foi militante musulmano de idéias extremas. Depois entrou na universidade de Filosofia e Letras e virou integrista, sem abandonar a sua religião.
Nas letras, desigualdade, racismo, guerra, imigração ilegal, crime. Quer dizer, poderia ter nascido aí ou aqui e cantar quase a mesma coisa, né?
Beijos